L’édito du lundi
20 janvier 2020 Air Actu
Au sommaire de cet édito , les efforts pour la zéro émission des aéroports de la Cote d’Azur, la ligne Montpellier-méditerranée qui ont franchi le cap des 2 millions de passagers , une hausse du trafic des aéroports de Paris en 2019 et la taxe carbone sur les billets de Air France-KLM jugée contre-productive…
Aéroports de la Côte d’Azur : zéro émission dans 10 ans seulement
Le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur, qui gère les plateformes de Nice, Cannes et Saint Tropez, a dévoilé une série de mesures pour parvenir en seulement 10 ans à ne plus émettre de gaz à effet de serre.
Engagé depuis plus de 15 ans dans une démarche volontaire de réduction de son empreinte environnementale, le premier groupe aéroportuaire français « 100% neutre carbone » a dévoilé le 15 janvier 2020 son programme pour parvenir, « avec 20 ans d’avance sur sa précédente annonce », à ne plus émettre un seul gramme de gaz à effet de serre, sans compensation. Et il entend également jouer « un rôle d’aiguillon pour l’ensemble de la filière aéronautique en proposant des mesures concrètes pour limiter l’impact du transport aérien », souligne son communiqué. Afin de réduire à néant les émissions de gaz à effet de serre des trois aéroports qu’il gère, Nice Côte d’Azur, Cannes Mandelieu et Golfe de Saint-Tropez, le groupe a mis au point un programme marquant « une nette accélération de son calendrier » : en effet, s’il s’était engagé en juin 2019 aux côtés de 192 aéroports européens sur une échéance à horizon 2050, il vient de dévoiler les étapes nécessaires pour y parvenir en seulement 10 ans.
En raison de leurs « différentes spécificités », chacune des trois plateformes avancera à son rythme. L’aéroport Nice Côte d’Azur, premier aéroport de France à avoir atteint la neutralité carbone en 2016, a déjà réussi à réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre en 10 ans. Dans le détail, l’aéroport aura réduit de 83% ses émissions en 2020 grâce à l’électrification de 80% de ses véhicules de service, puis de 86% en 2021 par la suppression du gaz dans son terminal Fret et son pôle Technique. La suppression progressive du gaz dans l’ensemble des bâtiments, le développement de surfaces photovoltaïques ou la décarbonation des engins spéciaux lui permettront de parvenir à son objectif de ne plus émettre de gaz à effet de serre en 2030. Mieux, dès 2034, grâce à des puits de carbone, l’aéroport deviendra un absorbeur du CO2 émis par les avions s’y posant, prolongeant ainsi ses efforts au-delà de son seul périmètre. « Aujourd’hui, un passager qui transite par nos terminaux représente à peine 100 grammes de CO2, c’est 92% de moins que dans la moyenne des aéroports européens et un record autant qu’une incitation à faire encore mieux. Ces derniers grammes sont les plus difficiles à supprimer car ils nous confrontent à des barrières techniques ou technologiques, que nous allons lever pour atteindre l’objectif de ne plus émettre un seul gramme en seulement 10 ans », explique Isabelle Vandrot, chef du département Développement durable et Environnement d’Aéroports de la Côte d’Azur.
Montpellier-Méditerranée : près de 2 millions de passagers en 2019
Le trafic de l’année 2019 enregistré par l’Aéroport Montpellier-Méditerranée (AMM) s’établit à 1 935 631 passagers transportés, battant son record précédent en 2018 (1 879 930 passagers).
En une année, AMM aura donc conquis plus de 55 000 passagers supplémentaires, soit un taux de croissance annuel de +2,96%. Cette performance s’ajoute à celle des 4 exercices antérieurs, au cours desquels un demi-million de passagers auront été gagnés, soit bien plus que tout au long des 15 années précédentes.
En termes de destinations, les 9 lignes domestiques connaissent un léger tassement (-
6,35%). La Navette opérée par Air France (jusqu’à 10 vols par jour de et vers Paris-Orly) demeure à un niveau extrêmement élevé et quasiment inchangé (562 546 passagers), tandis que la desserte de/vers Paris-Charles-De-Gaulle progresse de +17,09% (pour atteindre un total de 427 123 passagers). Avec 169 252 personnes transportées, Nantes demeure la deuxième destination française au départ de Montpellier, malgré une baisse de 11,65% qui s’explique par l’arrêt de HOP ! sur cette route aérienne, désormais exclusivement opérée par Volotea. A noter la forte croissance de la ligne Montpellier-Lille (38 367 passagers), assurée par Volotea également, qui affiche un taux de +47,72%.
Les 14 lignes européennes atteignent un total parfaitement stable de 417 612 passagers. A souligner tout particulièrement l’excellent résultat de Berlin (+190%) obtenu grâce à un doublement du nombre des vols opérés par easyJet, mais aussi les niveaux enregistrés par Londres avec plus de 160 000 passagers (140 753 à Gatwick, 9 128 à Heathrow et 11 277 à Luton). Amsterdam, grâce à la compagnie KLM, aura séduit 85 685 passagers (soit un gain remarquable de +56,60%) alors que Rotterdam, avec ses 22 029 personnes transportées, progresse de +20,95%. Côté baisses, les causes sont à trouver essentiellement dans les arrêts en 2019 des lignes de/vers Charleroi et Munich.
Enfin, les 7 destinations hors Europe font gagner au segment international +7,79% de passagers. Ouverte en juin dernier par Ural Airlines, la ligne Montpellier-Moscou réalise un total de 12 331. Parmi les destinations marocaines, Casablanca continue de caracoler en tête (63 130 passagers, soit +2,67%), talonnée par Fès (59 922 passagers, soit +9,30%), suivie par Marrakech (36 949 passagers, soit +15,58%) et Nador (28 381 passagers, en légère baisse de 1,98%). Les deux destinations algériennes continuent d’être attractives. Si Alger subit une baisse sensible de -32,10% (avec 23 413 passagers) qui s’explique par l’arrêt de cette desserte par Air France, Oran connaît en revanche une augmentation de +55,10% avec un total 15 584 voyageurs.
Parmi la quinzaine de compagnies aériennes présentes sur la plateforme montpelliéraine, le groupe Air France-KLM (y compris HOP ! et Transavia) dépasse le million de passagers (1 097 431 précisément, soit une légère progression), assurant 56,40% de l’activité d’AMM. Hors groupe Air France-KLM, le podium se partage comme suit : Volotea a transporté l’an dernier 272 706 personnes (en hausse de +22,76%) ; easyJet 244 345 (+19,17%) ; et Air Arabia Maroc 160 116 (+8,30%).
Le trafic des aéroports de Paris enregistre une hausse moins importante que prévu en 2019
Le trafic des aéroports parisiens a enregistré une hausse de 2,5% en 2019 avec 108 millions de passagers, un chiffre inférieur aux prévisions en raison, selon le gestionnaire Groupe ADP, de la fermeture pour travaux d’une piste à Orly et de la disparition d’Aigle Azur et d’XL Airways.
Les objectifs de croissance du trafic des deux aéroports avaient été fixés dans un premier temps entre 2 et 2,5% puis relevés à deux reprises en avril, à entre 2,5 et 3%, puis en juillet à entre 3 et 3,5%.
La moindre performance du trafic en 2019, qui reste cependant une « très bonne année comparativement à d’autres plateformes en Europe » selon le directeur financier du groupe Philippe Pascal, est imputable à la fois à la fermeture pour travaux de la principale piste d’Orly du 28 juillet au 2 décembre et à l’absence de reprise de trafic pour l’instant sur les créneaux d’Aigle Azur et d’XL Airways, compagnies liquidées en septembre.
Ces créneaux ont été réattribués par la Cohor (l’Association pour la coordination des horaires), mais les compagnies qui les ont obtenus « préférant travailler le prochain programme de vols » qui démarre au printemps.
En décembre, un mois marqué par les grèves suivies ponctuellement par les contrôleurs aériens, le trafic des deux aéroports parisiens a affiché une baisse de 0,3% par rapport à décembre 2018, avec 8,1 millions de passagers accueillis dont 5,8 à Roissy et (+2,9%) et 2,3 millions à Orly (-7,5%), selon leur gestionnaire Groupe ADP
Air France-KLM : La taxe carbone sur les billets d’avion est contre-productive selon Ben Smith
Air France-KLM : La taxe carbone sur les billets d’avion est contre-productive selon Ben Smith
Le patron d’Air France-KLM Ben Smith a estimé vendredi que imposer une taxe carbone sur les billets d’avion pourrait s’avérer contre-productif, en gênant les efforts déployés par les compagnies aériennes pour s’équiper d’appareils moins énergivores, réduisant les émissions de CO2.
« Renouveler notre flotte est une manière efficace et rapide de réduire notre empreinte carbone », a déclaré M. Smith, admettant être soumis ces derniers temps à une pression intense -y compris de la part des 88.000 employés de sa compagnie- pour faire adopter des pratiques plus propres à l’entreprise.
« Ces taxes entravent notre capacité à réaliser ces investissements », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec l’association de la presse anglo-américaine à Paris.
vous pouvez consulter L’intégralité de l’article sur le site de Journal Aviation
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